On se souvient tous de ce qu’on faisait.
Le 11 septembre 2001. Ce moment précis où tout a basculé.
Ce jour-là, le monde a retenu son souffle. Et nos mémoires ont gravé à jamais l’instant où nous avons compris.
Mémoire intime, mémoire collective.
👧 Moi, j’étais au collège.
Je sortais de classe, et comme tous les soirs, j’avais rendez-vous avec ma mère sur un petit parking, à quelques mètres de l’établissement. Un soir comme les autres.
Sauf que ce jour-là, la mère d’une amie me parle d’un crash à New York.
“Il y a un avion qui s’est crashé.”
Je pense tout de suite à un accident d’avion. C’est terrible, mais ça arrive. Je n’imagine pas une attaque. Pas une tragédie de cette ampleur.
Mais en rentrant à la maison, je comprends.
Nous restons les yeux rivés sur la télé, mes parents et moi.
Quand j’allume, une seule tour est touchée. Puis en direct, le deuxième avion percute la seconde.
Et puis l’effondrement. En direct.
Derrière l’écran, loin de la panique sur place, mais le cœur bouleversé.
On comprend alors, même à 13 ans, que le monde vient de changer. Qu’il y aura un avant et un après.
Mémoire intime, mémoire collective.
Car il y a des souvenirs qui nous marquent à vie.
Des dates qui deviennent des repères. Des moments où l’on se souvient exactement de l’endroit où l’on était, de la personne à côté de nous, de la lumière dans la pièce, de la chaleur dans l’air, de l’émotion dans la gorge.
Ce sont ces souvenirs-là qui construisent notre mémoire collective.
Le 11 septembre. Les attentats de Paris. L’incendie de Notre-Dame.
Ce sont des chocs partagés.
Des drames que l’on a vécus à distance, mais ensemble.
Et qui continuent de résonner, des années plus tard.
Mémoire intime, mémoire collective.
Mais au-delà des images spectaculaires, des chiffres, des journaux, il y a la parole.
Le vécu intime. Le ressenti singulier.
Il y a ce que les gens ont vu, entendu, ressenti, voulu dire… ou pas su dire.
Il y a ce que les caméras ne montrent pas. Ce que les statistiques ne racontent pas.
Il y a les voix. Les silences. Les frissons dans la voix.
Mémoire intime, mémoire collective.
C’est pour ça que j’ai créé Mémoire Vive.
Parce que la mémoire n’est pas qu’un souvenir visuel, elle est aussi une empreinte sonore.
On n’oublie jamais un éclat de rire, une voix familière, une émotion qui tremble dans les mots.
Et fermer les yeux, c’est parfois se souvenir encore mieux.
Je crois profondément que la voix est un patrimoine.
Elle transmet l’histoire, les émotions, les liens.
Elle nous relie les uns aux autres.
Et elle mérite d’être préservée.
Mémoire vive, mémoire intime, mémoire collective.
En ce 11 septembre, j’avais envie de partager cette réflexion.
Parce que certaines dates nous rappellent pourquoi il est important de se souvenir.
Et pourquoi il est essentiel de donner la parole à ceux qui ont vécu, traversé, ressenti.




